lundi 27 avril 2009

Conflit foncier Abouré - M’batto, Le sous-préfet d’Alepé accusé

Le conflit foncier entre les Abouré et les M’batto (GWHA), dans la région d’Alepé, n’est pas encore résolu. L’une des parties en conflit, en occurrence la communauté M’Batto (GWHA), soupçonne l’Administration de vouloir faire un passage en force pour procéder à la délimitation de la zone litigieuse, sur la base d’un « protocole d’accord Abouré-Gwa du 27-04-1954 » dont l’authenticité est justement contestée par ceux-ci.

Les M’batto (GWHA) qui soupçonnent la première Dame Simone Ehivet Gbagbo de manœuvrer souterrainement au profit de ses parents Abouré, viennent d’ailleurs d’ajouter à leur liste de personnes travaillant à les exproprier de leurs terres, Mme le sous-préfet d’Alepé et le préfet du département. Selon les informations qui nous ont été rapportées, Mme le sous-préfet, sur instruction de son chef hiérarchique, le préfet, aurait pris sur elle, depuis le déclenchement de la crise, de geler la production de toute pièce administrative demandée par des requérants M’batto. Il s’agit notamment des documents produits par la sous-préfecture (actes de naissance, certificats de décès, etc). Cet acte de l’autorité administrative d’Alepé est perçu par les membres de la communauté Gwha comme une « guerre psychologique » qui leur est insidieusement menée par le représentant de l’exécutif pour les ramollir dans leur position et donner par conséquent l’avantage aux Abouré, soutenus par la Première Dame.

Nous avons tenté toute la journée d’hier, d’avoir en ligne, le préfet ou le sous-préfet d’Alépé pour avoir leur version des faits. Mais en vain. En attendant une issue à cette crise, tous les regards des Gwha, (M’batto) sont tournés vers le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, qui est saisi du dossier et qui s’apprêterait à recevoir au palais de la République la communauté des M’batto.
article paru dans l'inter en juin 2007

1 commentaire:

  1. C'est vrai que je n'ai jamais rien compris des conflits entre les frères M'batto et abourés. Mais j'en entendais souvent parler. et je sais que dans la région de Bongo et de Ono, il est souvent question de ces conflits.
    Une chose est sûre, il y a un troisième élément qui se glisse entre les deux et qui s'installe sans que l'on n'y fasse attention. D'autre part, je crois sincèrement qu'aujourd'hui, l'on en parle en plaisantant qu'en fronçant les sourcils. Cependant, il arrive que de conflits sérieux éclatent. Et là, on ne rit plus. Mais c'est bien dommage parce que plus personne ne détient la clef de la vérité.

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