lundi 26 octobre 2009

LE FAKWÉ CHEZ LES GHWA

Par IBO Bainguié Emmanuel & BADJO Bernadette MONNET

en piste

Le Fakwé est d'abord une réminiscence du parcours, je dirais de « l'exode » du peuple gwa, depuis Monogaga, Abreby, vers Oyôguin. Une remémoration de ce que les aînés ont fait par le passé. C'est aussi une fête qui marque la fin d'une classe d'âge régente. Elle doit à cette occasion montrer ses richesses, ce qu'elle a acquis au cours de sa vie laborieuse, en collaboration avec les générations de leurs épouses. C'est encore une fête célébrant la force mystique « Toasin nin».C'est enfin une danse exécutée par des spécialistes au cours des journées commémoratives de l’exode.

Les Gwa pratiquent « la Démocratie des classes d'âge » qui caractérise les peuples AKAN lagunaires de Côte d'Ivoire1. Dans le système d'organisation sociale de ces peuples, la célébration du Fakwé constitue un événement de haute portée historique, politique, sociale, économique culturelle et spirituelle.


LES PRÉPARATIFS

Ce texte consacré à la découverte du Fakwé en pays gwa, à l'occasion de sa célébration par la génération des Blessouhon-domlon (mars 2006) ne peut passer sous silence, l'institution sociale dont elle est l'émanation ; le système des classes d'âge. A cet égard, il importe de relever que la célébration du Fakwé des Blessouwon-Lablon, s'est effectuée en mars 2005, soit un an avant, conformément à la tradition des Gwa.

Le Fakwé, célébré par les Gwa sur sept jours est précédé par deux faits majeurs :
+ Le onhouin foua
+ Le obli gô


LE ONHOUIN FOUA : LA COUPE ET PROCESSION DES FIBRES DE RAPHIA

Pour le L'akwé, les membres d'une génération donnée, vont « gun onhouin » et le « foua » c'est-à-dire vont couper et porter en procession au village les fibres de raphia. Cette première activité intervient quelques années avant la fête. A la différence de la coupe du tam-tam, les membres de la classe d'âge se rassemblent tous dans le village du chef des Sapognon Sapognon kôklô. Ils vont en brousse couper les fibres de raphia qu'ils ramènent au village. Ces fibres vont être cardées, mises à sécher au soleil, puis seront travaillées par des hommes qui confectionneront les « adja », tenues des sapognon.


OBLI GÔ : LA COUPE ET PROCESSION DES TAM-TAMS.

Pour le Fakwé encore, les membres de la génération vont faire tailler leurs tam-tams au nombre de trois, quelques mois avant le Fakwé. Ils vont d'abord procéder à la coupe des tronçons primaires dans un arbre spécifique : djidjilokowé. La coupe de ce bois devant servir à confectionner les « Odinglin » de la génération est effectuée uniquement par les membres de la classe d'âge du village capitale : Domolon. Dabré pour les Lablon. Les autres membres venus des bords de la Comoé, et du Potou (les Doudjéhon = ceux qui habitent à côté de l'eau) les attendent à l'orée du bois et tous en procession "foua bli" c'est-à-dire promènent triomphalement dans tout le village de Domolon ou Dabré les tronçons d'où sortiront les futurs tam-tams. Le bois est ensuite confié à un artiste qui va fabriquer les tam-tams de la génération. En général le odinglin est travaillé en pays attié voisin.


LE SYSTEME DES CLASES D’ÂGE

Le système des classes d'âge constitue une institution sociale appelée diversement, association d'âge, système de génération, catégorie, système d'initiation, DJEFEON en langue gwa. Cette institution de stratification sociale occupe une place fondamentale dans le système social global. En effet, d'une manière générale, l'institution définit, une promotion de membres à vie, avec ou sans distinction de sexe, selon les critères de l'âge chronologique associé à l'âge social. Ils appartiennent désormais à un groupe social distinctif.

La collégialisation des charges et des responsabilités sociales de la génération durant le cycle de son existence, constitue la caractéristique dominante du système de génération. Celle-ci forme une promotion de membres, avec une appartenance commune identitaire à un même groupe social auquel, ils s'identifient et sont identifiés.

Chez les Gwas, l'organisation du système repose sur 4 générations. Chaque génération comprend invariablement un système de 5 classes d'âge solidaires d'une totalité selon cet ordre chronologique des aînés aux benjamins :*

1- Djéwon,
2. Togbâ
3. N'mondonain
4. A-Djèwon

MEMEL Foté, H. (1974JLa démocratie des classes d'âge des sociétés akan et krou dans le sud-est de la côte d'ivoire. COLLOQUE INTER-UNIVERSITAIRE GHANA-COTE D'IVOIRE B0NDOUKOU : 4-9 JANVIER 1974

Leur choix fixé, ils avertissent le père du jeune homme et lui attachent au poignet un fil, marque de la propriété de la génération sur ce jeune homme pour la vie. Notons qu'il s'agit juste d'un avertissement, le père et le fils de toutes les façons ne peuvent refuser que le jeune homme assume cette charge. (cela ne se fait pas). Certains sapognon sont choisis par surprise au moment où va commencer la cérémonie.

Ses attributs :

+ le adja : robe en fibre de raphia tressée et cuite dans le charbon.
+ Le chapeau en peau de panthère,
+ Les colliers : un en dents de panthère, deux statuettes de bois :
un nangbo et un N'gba sobi.
+ En main le ofron : sabre.

Les attributs du sapognon se rapportent tous à la Panthère, symbole de puissance et de force. A la fin de la cérémonie du ofoua, le sapognon conserve le ofron. Afin de danser sans complexe, les sapognon sont drogués avec une boisson à base de vin de palme dans laquelle ont été broyées différents ingrédients dont les fourmis rouges (gôglô) Leur visage est maculé de charbon, le corps strié de kaolin.

Les shiglé fouatenhon : agitateurs de grelots

Les Frontchui, porteur du ofron, porteur du sabre. Cette charge s'acquière. N'est pas frontchui qui veut. Seul celui qui se sent capable porte le Fron2. Après le choix des sapognon, la génération précédant celle qui est à l'honneur, c'est-à-dire les Gnondô si c'est la classe d'âge des dougbô qui est en train de se constituer) expose les différents fron (4 : un par sous-classe) sur un tissu et pousse des cris d'exhortation. Ces cris consistent à interpeller la génération entière par la formule trois fois scandée par un soliste :

Gnondô ! Gnondô ! Gnondô !

En réponse la génération entière dit : yé é. D'autres noms comme bidjon ou gomon etc..sont formulés de la même façon.

Les membres de la génération récipiendaire répondent sur le même modèle en scandant leur nom à eux. Les femmes enchaînent par des cris ou lélé : y ré lélé lélé ah!

Mystiquement les ofron sont enflammés. Celui qui en est capable mystiquement aussi éteint le feu du fron, le saisit, pousse ses cris d'exhortation. En écho, tous l'acclament et alors il pose son ofron devant le sapognon de sa sous-classe. Les frontchui, remplacent les sapognon en cas d'empêchement lors des séances initiatiques ou lorsqu'un membre de la classe d'âge est décédé et que ses camarades pour lui dire adieu exécute la danse de la génération.


PERSONNAGES SELON L'ORDRE DE LA PROCESSION

Le N'moha
N'moha

Le N'moha : habillé de blanc, tient en main un œuf et du kaolin. Choisi pour ses forces occultes, il est censé repérer tous les pièges tendus par les esprits mauvais (ou simplement, par des gens le mettant au défi) à sa génération. C'est le protecteur de la classe d'âge au cours de la célébration du Fakwé.

Les djefinhon (classes d'âge)

Adjewouhon

Mondonin

Togba

Alêtogba.

Les classes d'âge : A la suite du N'moha , le cortège s'ébranle avec les plus jeunes en tête. Ils poussent des cris de guerre, font des démonstrations de force occulte, dansent habillés de manière fantaisiste. Chaque sous classe a deux sapognon : sapognon koklô (le senior) et Sapognon fa (le junior) avec leur frontchui. Les sapognon dansent une danse particulière sous les exhortations des amis de sa classe d'âge, de la foule en général.

La classe des aînés (les Djéwouhon) ferme la marche des djefinhon mais est précédée d'une série de personnages.

Les sapognon.
Sapognon
A l'origine, ils étaient choisis pour leur force physique, leur habileté et bravoure. Aujourd'hui, on se base plus sur leur beauté. La décision du choix revient aux aînés de la génération au moment de sa constitution.

Les Finhon
Finhon & djéfinhonbié

Choisis pour leur beauté, ces hommes travestis sont parés de bijoux lors de la procession du fakwé. Parmi eux :

1. Djéfmhon bié (1)

2. Léhon (2)

3. Drahon (2)

Les Bléghia (3)
Bléghia

2.1.4 Les Djéwouhon
Les aînés de la génération.

2.1.5 Les Danseuses
Biongon

Au son des castagnettes, les femmes de la classe d'âge, magnifiquement habillées, parées de bijoux dansent, chantent les louanges des maris, poussent des cris d'exhortation : « Lélé ga » Tous les cris d'exhortation rappellent les origines du peuple gwa.
Gomon fait référence au pays abidji ; Akabié, bidjon, sans doute au pays ébrié.

Personnages ambulants
La catégorie de personnages ci-dessous ne suit pas l'ordre, mais sillonnent la procession.
* Les Djôboué : chantres
* Les Shiglé fouanin : agitateurs de grelot
* Les N'dawla bônin (2) : parleurs d’Ashanti
* Les fakwé gblin nin : danseurs de Fakwe
* Les Shigléfoua nin : agitent les grelots et chantent les louanges d'individus, de même les djôboué, qui ne sont pas des griots au sens généralement donné à ce terme, griots sans le côté servile lié chez d’autres peuples à cette charge. Ce sont des historiographes, la mémoire du peuple. Les djôboué génération 1973 furent OKE Ago (Dougbô mondonin Monga) ; ADJON brou (dougbô djéwouhon N'Kokro).

* Les N'dawlabonin : Ces personnages s'expriment en « assindrê kôtôkô », (Ashanti ) la langue d'origine des Gwa. Ils sont choisis par les aînés de la génération sans critères précisés. Ils apprennent cette langue avant le Fakwé. EHOUSSOU Kakandjé (Ingrakon) ; ANOH Faustin (N'gokro) ; Abraham (andoum'batto) furent les N'dawlabonin pour le fakwé 1973.

* Les fakwé gblin nin : Les danseurs de Fakwé

Le Fakwé est aussi une danse. A l'occasion, du grand sapognon gun, trois hommes habillés de manière spécifique dansent le Fakwé au son du dondo. AGO Barabas ; ADICO Joseph ; ADICO faustin ; AHIWO Yapi.(danseurs de la génération 1973)


BIONGON
Un personnage important, souvent oublié
Biongon
C'est vers cet ancêtre mythique symbolisé par un fromager sacré situé à la frontière Domolon-Dabré que converge la procession. Cet arbre aurait poussé sur la chose qui fortifie le peuple Gwa Dom'lon. Le ofoua, initiation première de l'adolescent se termine sous cet arbre, comme le Fakwé. Les différentes classes tournent autour de lui, les femmes et la foule se tenant à distance et entonnant le chant à l'occasion du fakwé :

Lôlô gha non mo lo wuo Et maintenant nous allons voir

Ojéga yokou lé nun blun lô non mo Aujourdh’ui le grand arbre qui nous protège nous allons voir le voir.
.
INSTRUMENTS ET ATOURS LIES À LA CÉRÉMONIE :

Les tam-tams
1. Kékré bli : Tam-tam Panthère
2. Odinglin ou Fakwé bli : tam-tam Parleur (tam-tam du Fakwé),
Odinglin
3. Dondo

Autres instruments

1. Les sabres des sapognon (ofron)
2. Les gbiabié des sapognon (cassettes de poudre à canon)
3. Les cornes de bœuf du n'moha
4. Les grelots (shiglé) des shiglétouamn
5. Les sièges des rois (blegbi bia)
6. Les lé des Lêhonhon
7. Les dra des drahonhon

Les costumes
Un Gwa

La Tenue en général des membres de la classe d'âge est le pagne noué autour des reins et Le foulard autour de la tête.
La tenue des sapognon : Adja (robe de raphia : onhouin tressé)
La tenue du m'moha : percale blanc autour des reins.

Les parures
Colliers :
- Dents de panthères au cou des sapognon (kékré nungun).
- Blegbi djofou : colliers royaux constitués par :
Colliers'Agba : (larges coquillages d'un blanc cassé) autour des reins et bras ondawlabonin, Finhon en « bandoulière au tronc des lêhonhon, drahonhon, danseurs de fakwé, le tchéfinangre...

Bijoux d'or :
- Les grandes chaînes, les bracelets et montres d'or des rois -Les chapeaux sertis d'or des rois
- Les chapeaux en peaux de panthère sertis de cauris et miroirs des sapognon
- Le miroir de la djéfinbié.

Autres : L'œuf du m'moha

Le Fakwé est une tête obligatoire pour tout gwa. Celui qui ne participe pas au Fakwé est la risée de tous. Il démontre à tous, sa pauvreté. La participation physique n’est pas obligatoire, pourvu que les boissons exigées pour chaque récipiendaire soit fournie par le membre empêché d'être en chair et en os sur les lieux. En effet une collecte de bouteilles de boissons fortes est effectuée auprès de chaque membre de la génération qui va accomplir les rites du Fakwé. Il faut donner à la génération précédente responsable de la formation, 100 bouteilles de liqueurs. La moitié de ces bouteilles est remise aux lablons si ce sont le dom'lon qui sont à l'honneur, et vice versa.


LA SUITE DE LA FÊTE

Une fois le Fakwé achevé, la génération à l'honneur se retire de l'administration du village et deviennent des n'sa. Parmi eux seront désignés alors les hébios ou Abiloko : 7 chex les Lablon et 7 chez les Dom'lô des 7 grandes familles officiellement reconnues. Ces quatorze personnes vont administrer le pays ghwa.

Choisis parmi les 7 grandes familles, la charge de Hébi n'est cependant pas héréditaire

D'autre part la génération des Gnondô ne fournit pas de hébiô. C'est une sanction originelle. La génération Gnondô de «l'exode » a refusé d'aller prendre BIONGON oublié sur l'autre rive, après la traversée du cours d'eau séparant les fuyards devenus les Gwa de leurs poursuivants fut ainsi exclue de cette haute charge.

Un an environ après la fête pour les Domlon, et deux pour les Lablon, la génération ayant accompli son Fakwé se retrouve dans une forêt pour une dernière cérémonie celle du Odégbê : Ou allumage du feu.

En quoi consiste cette dernière cérémonie ?

Elle est une fois de plus d'ordre mystique. Il s'agit de voir parmi les hommes de la génération, qui est le plus puissant et des deux sous-groupes qui doit remporter la victoire. La puissance du groupe est liée à celle de l'individu, capable d'allumer un feu à partir de rien. Les hommes des deux groupes réunis dans une forêt de Domolon ou Dabré cela dépend des générations n'ont aucun élément pour faire le feu. Mais le feu doit jaillir dans le foyer apprêté pour l'occasion. Les cris d'exhortation fusent, le feu part, il est éteint par ceux qui possèdent "l'eau". Au milieu de cris d'exhortation, celui qui doit allumer le feu pousse un cri, le bois s'enflamme. Des cris de joie, des applaudissements, le groupe gagnant est connu.

Pour le Fakwé 1973, celui qui a mis le feu au brasier est ODI Kélié (Anomon) de la classe Modonin du sous-groupe des Dom'lô.

Celui de la génération qui ne prend pas part à la cérémonie du Fakwé, s'exclut de cette génération. Il ne peut plus prendre de repas avec ses amis ni boire etc...

Après cette dernière cérémonie ; le pouvoir va être remis à la génération suivante. La passation de pouvoir entre Bléchouhon et la génération Gnondô a eu lieu au mois de mai 2009 pour le aînés Lablon et le vendredi 25 septembre 2009 pour les dôml’on

PETITE NOTE

En pays ghwa, la fortune n'intervient pas pour les charges politiques. Le roi ne règne pas. On sacre roi, l'homme riche, celui qui a beaucoup de biens. Autrefois celui qui se sentait riche réunissait les membres de sa génération et leur parlait de son intention de « rentrer des champs », expression consacrée qui signifiait son intention de devenir roi. Il acquiert alors une défense d'éléphant et en fait tailler un instrument de musique. Un membre de sa famille apprend à jouer de cet instrument aux côtés d'un ancien roi, ou plutôt d'un ancien chantre de roi. Le jour de la cérémonie : « onsin drinmon » la trompette sonne à la demeure du riche. Avec ses amis de classe d'âge, richement parés ils se réjouissent plusieurs jours de suite. Au cours de ces cérémonies, le joueur d'olifant, décline le nom du roi, les noms de chacun des membres de sa génération et reçoit en retour de l'argent. Le musicien en profite pour dire certaines vérités...

Les paroles déclamées sont en agni : a ko blo adi diké (tu vas en brousse, tu manges. A sro mankun adi a diké (tu as peur du piment tu ne manges pas).

L'origine de cette pratique viendrait du pays Agni. La pratique s'est arrêtée depuis longtemps. Ceux qui l'ont pratiqué et sont connus de AGRE Mandah, dôm'lô Dougbo, 89 ans sont par ordre d'ancienneté :

- ASSALE Ogondon, Dougbô du village de Olahoudoumin (Ingrakon)
- AKOU Kouadjo, Monankwon du village de Monga
- MONNET Dindji, Monankwon de Ingrakon
Les chantres de ASSALE furent deux de ses fils de la génération Dougbô tôgba: Allô et Ogundun (Monakwon tôgba).

Quatre générations séparent ASSALE Ogondon de AGRE Mandah, qui était le petit neveu de Ogondon. Et entre AKOU kouadio et Mandah il y a 3 générations. Si on estime à une moyenne de 20 ans la génération, la pratique se serait arrêtée depuis une soixantaine d'années du côté des dôml'on.

Comme le soulignait AGRE Mandah, « autrefois la richesse se mesurait au : ONSIN DRINMON. Aujourd’hui c'est à la construction de la maison à l'européenne, à la télévision... ».

Un personnage d'importance : L'ABILOKO

C'est le chef suprême des gwa, Choisi dans le clan des hoga et dans la génération des Monakokwon parce que le premier à porter ce titre fut un akêdê hoga et un monakhwhon. Choisi alternativement entre les lablons et les dom'lon , l'ABILOKO réside dans l'espace séparant les deux capitales de Dabré et Domolon devenu : OGLHWAPO

3 commentaires:

  1. message important pour tou le peuple ghwa jesus vous aime il ne vou a point abandonner esperez en lui et vou verez sa gloire

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  2. C'est une richesse pour nous qui sommes en marge de notre culture de la découvrir à travers cet article.

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